13 décembre 2007

Une définition de la frustration. Grotesque personnage.

Piano Vache,

Les discussions se succèdent et se construisent dans les élans alcooliques de nos personnages . Les mots s’exhibent avec une parfaite linéarité. Les philosophies se dépareillent. Happée par d’incorrigibles effluves éthyliques, elle se noie dans un dangereux scénario duquel la vérité n’a su sortir que dans son uniforme le plus sincère. Relents d’affection, caprice habituel perpétué dans son besoin de reconnaissance sans pareil.

Effrayée par le « sois belle et tais toi » ou le « tu n’es pas super mais ta plume elle!… » :

Elle préfèrerai tellement être d’une immonde laideur, enfermée dans un cagibi grotesque avec pour seule compagnie celle des rats et des cafards, mais être capable de peindre les illusions, les vérités, les théorèmes et les sensations, ou tout simplement les mots, parfaitement, plutôt que de trôner aux cotés des bons penseurs, tel un bibelot décoratif dans leur ombre délicate à espérer un jour pouvoir échanger avec eux ces idées qui la transperce de part et d’autre.
Elle les apprécie tellement, chaque jour un peu plus.
La proportionnalité est dangereuse.
L’affection pour « ces autrui » grandit et le dégout profond de sa plume ne s’épuise pas. Bien au contraire, il explose.

L’ombre croît.

Elle veut conquérir l’avant scène, non pas pour se montrer, grand dieu, Narcisse est depuis longtemps rongé par les vers : ma chair peux se putréfier si les ambitions étouffent et pourrissent en ses acres profondeurs.
Elle y monterai recouverte d’excréments sur sa scène s’il le fallait.
Mais pourvu qu’on la prenne au sérieux.

Laissez-moi m’assoir à vos côtés, sur la marche de l’échelle que vous gravissez ensemble.
Laissez-moi prendre le risque d’en tomber.

Je ne suis pas la conne que la population pouponne, la mijoré d'une génération bouton.
Je finirai par le devenir si d’avenir je n’exulte pas mon autre.

Je m’y suis encore perdue.


« Des creux et des bosses » Voilà ce que nous sommes, voilà ce que tout est.

Nostalgique d’une époque que nous n’avons pas vécue.
Un paradoxe magnifique.
Le Paris d’antan coule dans nos jeunes veines…

L’alcool aussi.

Retour à la sobriété.

C’est tout

5 commentaires:

boudi a dit…

Oh Narcisse est une fleur plutôt jolie au bord des ruisseaux où l'on se chavire de son reflet. Pour vivre éternel, il s'est fragmenté en mille graines pour être aimé à défaut d'avoir su s'aimer.
Pauvre enfant, comme écrivait Ovide...

PEDRUCH[ICHI]KIGNA a dit…

J'aime à vous savoir sur ces pages comptant avec justesse l'histoire exquise de ce personnage sans pareil. Pétales jetés sur la fable d'Ovide ; je tiens à illustrer le "Pauvre enfant" se mirant dans les eaux limpides de la source par le célèbre "Narcisse" de Caravage ou encore le tableau de Poussin.

Que votre fibre artistique vous mène à celui, qui d'émotions, saura le plus sincèrement vous toucher.

PEDRUCH[ICHI]KIGNA a dit…

*contant... Corrige t-elle.

boudi a dit…

J'aime beaucoup Poussin mais Le Caravage me transporte bien plus loin, sur les rivages inviolés de l'imaginaire, encore. Tout à l'inverse de Rubens qui par la violence de son pinceau vous plongé dans la lumière la plus intense en vous sortant tôt de l'obscurité la plus vive, et par là vous étourdit, Le Caravage est d'une douceur érotique, il caresse, il suggère avec calme et virtuosité. C'est le talent indolent, qui fait tituber sans anéantir. Le Narcisse du Caravage illustre ce balancement de l'âme, son calme transporté et cet accord trouvé entre la rétine et l'âme...


"contant."

Est-on à une faute près !? Moi même qui m'étais retenu à la lecture de ce billet de vous ficher le mien eu égard aux nombreuses fautes qui l'émaillent, je ne puis hélas résister plus longtemps, et m'affaler donc avec une certaine superbe, dans de piquants reproches sur l'orthographe convulsée qui sévit ici :)

Anonyme a dit…

Cher Boud', si votre analyse du style du Narcisse révèle une certaine subtilité dans l'analyse, et un goût sûr, votre style alambiqué (pour peu de choses (s'affaler avec superbe dans le reproche, voilà une idée bien baroque)) dénote lui une tendance assez fâcheuse à l'auto-congratulation... A vous placer ainsi en surplomb, vous risquez gros. Gare à la chute, vos incisives acérées n'y subsisteront pas.