30 novembre 2007

U N E F : Briseurs de grève. S A R K O Z Y : Parleur sans trève.

DEFINITION DE L'UNEF : Syndicat étudiant se disant neutre ( ne l'étant pas du tout) sachant le moins lire entre les lignes : "cessez les blocages et les grèves, le chef d'état débloque des fonds pour les universités" et dont le président à signé la pétition contre la LRU ce matin même. ( Grand dieu, ce qu'il sont mal accordés )

Naifs, naifs et encore naifs.

Nous le sommes aussi.

Mais nous, nous n'avons pas la prétention de nous proclamer "représentant de la pensée étudiante majoritaire"


5 milliards d'euros pour les universités. Comment? par la vente de 3% des capitaux EDF.
"Le président Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi soir que l'Etat allait vendre 3% du capital d'EDF pour "un plan d'investissement" dans les universités françaises." (Agence France Presse)

Oh les beaux prémices de la privatisation!

"l'Etat, et Nicolas Sarkozy en particulier, est en train de résoudre tous ses problèmes d'argent, en utilisant une entreprise (...) comme vache à lait". (Agence France Presse)

Et elles n'ont pas fini de se faire tripoter les pis.

...La prostitution c'est mal!




Le campus Carlone à voté la grève aujourd'hui.

88 votants : 72 pour, 6 contre. Pas mal pour près de 5000 étudiants, sans compter que plus de la moitié a levé la main dans le but de ne pas avoir à trainer son excédent graisseux dans les amphithéâtres non chauffés de la faculté.

Minoritaire par le nombre mais majoritaire par la présence d'esprit.


On vous emmmerde l'UNEF.

On vous emmerde.

29 novembre 2007

D é p a r t i m m i n e n t. Il semblerait que mes désirs soient des ordres . . .

Envieuse,
Elle s'en va la reconquérir.


Sa pute, sa capitale.


Stigmatisée par sa vertu douteuse, ses formes aguicheuses et son indescriptible éclectisme : elle y reviendra toujours.

Imposante de mystère, rongées par ce vers souterrain - carcasse de ferraille à l'incognoscible élégance - par ses richesses dissimulés, sa défiante tyrannie, son despotisme à toute épreuve ; elle la fascine.

Tracés Haussmaniens, déambulation ostentatoire des silhouettes à l'allure Parisienne, ruelles dévoyées reflétant les esprits des penseurs fanatiques.
Dépravation artistique, vice philosophique, c'est en cette muse belliqueuse qu'elle consigne tout ces espoirs.

Les pellicules dans la poche, le Canon aux creux des mains, elle parcourra les restes de Lutesse à la recherche de ces clichés tant espérés. Voutes imposantes, pavés à la glaciale noblesse ; elle n'acquittera pas les berges du fleuve reflétant la mine grisâtre d'un ciel à la symptomatique bassesse.
Le froid douloureux aux convections glaciales ne parviendra pas à cristalliser ses veines brulantes d'inspiration.

Accompagnée de son guide barbu, de son sage biotique ; elle s'en va.

Bientôt.

27 novembre 2007

Repêchée en pleine manifestation grossière : la citation du jour. (Utile dans la rupture de l'égalité. . .)

"Si toute la population gauchiste écrivait de la main gauche, il y aurait très peu de personne ayant une écriture pattes de mouche déplorable" [Moi]

De toute façon ça ne marche pas, tous les gauchers n'écrivent pas forcément mal.
Sans compter les erreurs de statistiques : gauchistes qui ne s'assument pas, gauchers qui penchent pour la droite ; Et les emmerdeurs : les ambidextres du script comme de la politique

Je m'enlise

Va mourir vieille poule.

26 novembre 2007

F I N de la mise en parenthèse de son existence : Elles ont étés abrogés.

Soulagée.

Les feuilles séchés se pavanent et s'effritent sur l'asphalte, les arbres ont revêtus leur manteau d'automne à coup d'oranges délavés, marrons Gaya et rouges sang séché. Le soleil laisse éclater ses rayons translucides sur sa peaux tiédie. L'air pue les déjections de gaz carbonique; il fait trembler ses boucles frivoles et claquer comme un étendard glorieux son écharpe envieuse de rejoindre le large.

Les gens passent, les secondes trépassent...


Sourire niais.




Elle apprécie tout à juste titre.

"Vivre est ce qu'il y a de plus rare au monde, la plupart des gens existent, c'est tout"

Ca c'est fini !
Je sors de notre putain de caniveau et je les regarde pour de bon ces étoiles, les pieds à la surface du sol, juchés sur les amas de terre concassés.


Cessez de creuser mon trou :
Les racines, c'est pas pour tout de suite.


[Merci d'avoir été là. Merci de tout mon systeme cardiaque, mon tissu neuronal, ma toile pulmonaire et mon réseau intestinal.

Merci de toutes mes trippes]

Experience anciennement nouvelle : Rue neuve. Passive observatrice, elle r a c o n t e.

Scène appar(t)amment quotidienne.

La nuit s'est abattue sur la ville depuis déjà plus de 6 heures. Quelques loupiotes ont survécu à sont assaut prémédité et laissent encore les contours des fenêtres avoisinantes apparaitre en négatif. Rue neuve, ruissellement de pisse, odeur de poiscailles et fruits de mer en tout genre. La "vieille ville" dévoile ses atouts nocturnes, soutenue par les lampadaires "Corbusiens" dont la lueur butte aux premiers pavés de la ruelle...

6 demi-étages, "Bonsoir, c'est au troisième". Odeur prenante d'épices dans la cage d'escalier aux marches à l'irrégularité destabilistante. Noir délavé, blanc salit, gris fissuré. Ascencion vers les 4 murs Babéliques. Repère ; le papier jaunit de la compagnie générale des eaux pendu à la tuyauterie apparente. C'est le bon étage, la porte grince: naissance d'une brume familière aux acres odeurs accueillantes, nuage de chaleur... Elle se referme sur nous.

Noir, blanc, gris, ambiance "chambre jaune". Les personnalités défilent. Une à une elle s'asseyent. Les corps quant à eux se déplacent ; du canapé noir au bureau blanc, du bureau blanc à la table taggué ou à la cuisine épurée. Les yeux sont axés sur le bloc rectangulaire tant convoité, les images virtuelles défilent et se reflètent dans les prunelles aux pupilles dilatées par la persisante obscurité... Fenêtres ouvertes sur les persiennes Nissart, l'air frais nocturne s'infiltre dans la pièce. Mouvement de convection atmosphérique, de conduction charnelle et psychique: les corps se parlent et les esprits se comprennent.

Des fluides de gnôle dans les veines ; leur sang répond positif.

Passive, observatrice, elle prend part au bon déroulement de l'illusion. A la recherche de son "pays de Cocagne" elle à trouvé en ce lieu une Oasis apaisante. Porté par la pensée, par le souvenir de la chaleur ambiante, des nués de fumée et des flots de paroles conciliantes, elle traverse la ville frigide : elle y revient toujours.

Enrichissement sensationnel, humain et personnel. . .

Qui l'eu cru:

Chaque soir, elle se couche un peu moins conne.

Point

24 novembre 2007

Que d'émotions d'une emotionalité emotionante ! [ Je ne cracherai pas le morceau : ce psychodrame ne me conviendra pas]

Dynamique de groupe : une expérience doublement destabilisante.

Il, ou elle, parle.
Debout, seul face à une assemblé de personnalités juchés sur des chaises formant un cercle parfaitement fermé. Leurs yeux ; rivés sur les contours de sa personne, sur des ébauches de notes, ou sur le sol crasseux.

Le corps se donne en spectacle. Les lèvres se meuvent, les mains ne trouvent plus refuge. Violente lumière jaunâtre des néons, les gouttes glissent sur un front aux veines anormalement apparentes. Il, ou elle, est déstabilisé.

Ils ne sont pas les seuls.

C'est sur son fauteuil métallique, le regard perdu dans l'architecture et les tympans dévorant le flot de paroles qu'elle vit l'expérience. Horrible personnage à l'analyse débordante, elle les juges. Des à priori sur une poignée de minutes de prestation. C'est, dit-on, (mais qui est on?) honteusement humain.

Elle se juge aussi.

Là voila perturbé à son tour.
Ambiance pesante, envie de décoller son fessier du séant, besoin de hurler "moi aussi je [pense, fais, dit, crois] ça!". Elle se tait. Frustration absolue. Besoin insupportable de reconnaissance.
Le caprice perdure.

Tripoter la boucle de sa veste en cuir et passer nerveusement une main dans sa masse capillaire semblent être les seuls échappatoires possibles dans l'instant.

Elle à envie de parler mais un bon éléphantisme des couilles lui manque.

Elle n'a pas peur de se donner en spectacle : elle le fait si souvent. C'est bien plus dérangeant encore. La contradiction l'effraie. Que dire quand on n'est pas sois même persuadé de ce que l'on avance. Sensation d'infériorité face à eux. Elle les places sur un pied d'estale, s'agenouille, pleurant son involontaire manque de sincérité.
Montés d'adrénalide, elle a besoin de passer à son tour et se persuade du contraire malgré l'affiche que lui valent ses mouvements nerveux.

Putain de bon stress.
Putain de frustration de ne pas l'avoir poussé jusqu'à l'acme

La crise existentielle serait encore là ?!

Tellement comédienne qu'elle ne contrôle plus ni ses personnages, ni la mise en scène de l'acte II de sa vie. Qui est elle parmi tout ces rôles...
S'analyser , encore, c'est probablement ce qu'il lui faut.
Cesser une dite "dévalorisation".

Ca ça viendra peut être après.
" Qui vivra verra ".

Je verrai.







PS : [dans le moins "poussé"] Ce soir j'ai contribué au bouchage des chiottes de Florian. Il est content d'avoir nettoyer les carreaux transpirants d'eaux à coup de serviettes de bain et de serpillères "haute technologie".

Maman m'a dit 2 feuilles. C'était 2 feuilles.


Point

22 novembre 2007

[AG] t i s a t i o n A c c o m p l i e . Les petites "Branques" du campus se sont achetés une opinion.

[AG - Oscar Wilde - Labo Photo. Il ne lui manque plus que l'abrogation de cette foutue loi]

Privatisation de l'existence.


"Une démocratie qui ne prend pas en compte ses minorités n'est pas une démocratie valable" ( "Philomen")

Faites des gosses, flanquez les dans la poussette de l'UMP, berceau de "cultures" diverses et avariées, petit pot saveur "Gouvernement pas frais" qu'est notre pays et apprenez leur à être de bons citoyens ; Entrepreneurs, Friqués, Unis pour le Mouvement Populaire.
Ils auront alors toutes leurs chances de franchir la pré-selection afin d'arriver jusqu'au "casting" fatidique et réussir en " Prime time " dans les Universités Françaises.

Bienvenue sur le plateau d'une France à l'éducation "Star Académisée".
Valérie Présente, Maitre Sarko comptabilise les votes, et nous public applaudissons.

Aujourd'hui [nous] avons décidé [ensemble] de ne plus applaudir.



Je ne pense pas être croyante : je cesse de dire Amen.

21 novembre 2007

"Nous ne sommes pas assez rentables ..."

Demain est un jour nouveau parait-il.
La nouveauté, c'est "L'AGtisation" de cette Faculté de branquignoles.

Que ceux qui sont capables d'avoir un esprit critique, ou tout simplement un avis sur des évènements importants succeptibles de modifier la trajectoire qu'avait pris leur jolie petite vie d'étudiant, ramènent leur cul de flémard.

Sinon, qu'ils se taisent à tout jamais.

Exaspérée je suis.
Et je m'en excuse.


Je ne suis pas rentable non plus.



[Envie d'etre "assez bien" pour plaire à son personnage]

Même les Bus sont allés manifester aujourd'hui. . .

Le Bus Ligne d'azur numéro 22 à eu comme qui dirai une " panne de réveil " ce matin.
Rien de dramatique.
Les étudiants peuplant les facultés Niçoises ont quant à eux complètement oublié de se lever depuis quelques mois.

La pandémie de léthargie est officialisé.

Une mise en quarantaine des Universités de Nice Sophia Antipolis à été effectué dés le 11 aout 2007. Mais l'espoir est peut être là : une vague de barbiturique en provenance de Lyon II, Tours, Toulouse, Paris III [...] a récemment été détectée aux frontières bien gardées, du département des Alpes Maritimes...
Qu'adviendra t'il de la situation demain, ou dans les semaines à venir?

Affaire à suivre.

Départ à 10h. Rendez vous au pied de " La tête au carré" : Manifestation.

Chouette !

Et pourtant ...

En parallèle, dans les méandres de sa vie d'étudiante "obligée" par une prestation orale :

Rue Paul Valéry -> Rue de France -> Avenue Gloria -> Avenue De Bellet -> Boulevard de Magnan -> Boulevard Edward Herriot, Salles de cours : H 5 pour motif de "réunion professionelle", Amphithéâtre [69] ; deserté, Boulevard Edouard Herriot -> Boulevard de Magnan -> Avenue De Bellet -> Avenue Gloria -> Rue de France-> Rue Paul Valery.

Redondance exaspérante : Rue Paul Valery -> Rue de France -> Avenue Gloria -> Avenue De Bellet -> Boulevard de Magnan -> Boulevard Edward Herriot, salle EIPT ; cours reporté, " La Civette " ; 2 pastis, 1 kir, 2 coca. Fumée de cigarette, Odeurs de tabac froid, Montagne de mégots grillés. Un kir renversé. Derniers centimes étalés sur la table, un Nice Matin. Boulevard Edouard Herriot -> Boulevard de Magnan -> Avenue De Bellet -> Avenue Gloria -> Rue de France-> Rue Paul Valery : RETOUR A LA CASE DEPART

Bref résumé : la voilà privée de manifestation.

Je réagirais face à cette injustice.


Demain, le réveil ne sonnera pas et j'oublierai de me lever.

Point

18 novembre 2007

La lethargie. Une belle invention. Encore une idée de l'homme je supute.

La léthargie est une forme de vie ralentie (hibernation, estivation) qui permet à certains animaux (invertébrés et (surtout) vertébrés) de surmonter des conditions ambiantes défavorables ( Hiver proche ? ). Les animaux ( et humains) en léthargie ont des fonctions vitales extrêmement réduites (la température du corps baisse, les battements cardiaques et les mouvements respiratoires deviennent moins fréquents [difficulté à se réveiller, tourner la clef de la serrure, aller faire les courses. . .]. Toutefois une certaine quantité d'énergie est nécessaire à l'animal pour accomplir ses fonctions vitales ( aller en cours, boire et fumer), même si elles sont réduites au minimum ( ... boire et fumer). Pour cela, avant de tomber en léthargie, il accumule des réserves de graisses et de sucres (Mc Donald, Chocolat Noir à Dessert, Pizza Shop) destinées à être métabolisées au cours de cette période. La léthargie, généralement périodique ( à période parfois très longue...), correspond aux températures estivales maximales (estivation [ activité principale de l'estivation : errance dans le Vieux Nice ] ), ou aux températures hivernales minimales (hibernation [activité principale de l'hibernation ; errance dans le Vieux Nice ] ). Il y a aussi des cas de léthargie non périodique, qui se produisent occasionnellement pour surmonter des difficultés ambiantes particulières.

Wikipédia est un génie, les symptômes sont là !
Je m'auto proclame atteinte de léthargie "ocsasionnellement permanente". . .
Nous sommes bien nombreux dans ce cas là.

C'est une réelle pandémie.

17 novembre 2007

Université : Lieu de culture et de siestes répétées . . .

Regain de motivation? Et bien non ! Raté.

Elle pensait reconquérir sa vie "d'étudiante modèle" à coup de Dynamique de Groupe, Communication par la Parole, Modernité dans l'Achitecture et le Design au XXème siècle ou encore Atelier d'Ecriture Journalistique.
Mais, il y a toujours un mais, les yeux se ferment, le cerveau ne suit plus et les lettres qui se dessinent sur son papier Clairefontaine (PUB) se font de moins en moins rondes et dévient rapidement sur les lignes alentours. Il ne manquerai plus qu'un ronflement bestial pour mettre un point d'orgue à cette scène quotidienne.

Que dire pour ma défense, nous n'avons qu'une seule jeunesse? Profitons en!

Hélas, je ne profite pas de ce dont je voudrai profiter.
Ô université, "univers qu'il faudrai citer" comme lieu de culture arborescente et de decouvertes fructueuses.

En ce qui me concerne je ne me cultive plus, ça entre par une oreille ( quand ça rentre) et ça ressort par l'autre.
C'est ennuyeux, j'aimerai tellement pouvoir affirmer à mon tour que

" je ne suis peut être pas très intelligente, mais [que] j'ai beaucoup de "cultivation" "

Ca attendra encore un peu, à moins que je ne decide de prendre les choses en mains.
Il faudrait pour cela que mes synapses cesse d'envoyer des messages subliminaux affublés de "dormir, oreiller, couette"...

Mais passons...

Petit extrait de mes ébats amoureux avec les études supérieures :




Amphithéâtre Emile Gasquet, double porte massive aux tons verdâtres arborant un écritaux signifiant, et surtout très tentant : SORTIE.

Mon esprit s'est déjà frayé un chemin par l'encoignure rectangulaire. Ouverte sur un couloir grisâtre à la sobriété glaciale, elle laisse transparaitre de temps à autre certains spécimens de cette espèce si étendue : l'étudiant errant.

11eme rangée, avachie sur la longitudinale et fine tablette aux ornementations originales; expressions anarchiques, apologie de l'alcool et de la baise, groupes musicaux en tous genres. . . emplacement 141, débat axé sur la distinction des taches masculines et féminines, effrayant mais bien ancré, mon cher chevelu à barbe rousse m'explique.

Bruits de fond ; j'entends mais je n'écoute pas. Des sons au rythme abrutissant et aux intonations tout droit venues de la botte de la méditerranée s'échappent des modestes enceintes noires postées aux quatre coins de la pièce. Sonorités apaisantes ; la voix grave de mon penseur chevelu raisonne. Froissement de feuilles, cliquetis de stylos, mécanismes grinçants des sièges inconfortables : atmosphère agréable.

Parmi les murmures et rires étouffés (ou pas) l'ennui fait son apparition sous ses formes les plus représentatives ; bâillements à s'en décrocher les mâchoires, massages vigoureux des tempes, frottements nerveux et répétés des globes oculaires...

L'amphithéâtre se vide petit à petit, gémissement des sièges en bois, ballerines, talons aiguille... Nous, nous sommes là, accompagnés de notre surplus utilitaire, la plume à la main ou les doigts sur le clavier. L'attention s'est dissipée jusqu'a disparition totale.
"Il faut écouter!" Je le sais, et pourtant, je ne parviens qu'à entendre, ce qui finalement me contente parfaitement.

L'amphithéâtre est presque vide, les enceintes muettes, et "le chevelu" entame une conversation virtuelle avec son capricieux outil de travail.
L'Italienne essuie à l'aide d'un mouchoir le tableau blanc parsemé d'annotations rougeâtres parfaitement illisibles.
Prise débranchée, il n'y a plus personne dans l'amphithéâtre, juste nous deux allant vaquer a d'autres occupations.

Direction tant attendue : la sortie.
Etudiants errants que nous sommes, nous allons maintenant nous fondre dans la masse des déambulateurs du couloir...

Point

Et ce fut fait...

16 novembre 2007

Envie persistante. " On peut resister à tout, sauf à la tentation"


Envie de toi. Pute de Capitale frigide.

" Souffle jeté sur la poussière de nos souvenirs "

« Notre passé, voila ce que nous sommes »

Elle s’y introduit, à la recherche de ces mélodies d’antan qui ont fait vibrer les tympans de ses géniteurs. Elle replonge dans le siens de passé, son histoire qui, collé à sa peau comme une odeur tenace de tabac froid, elle transporte avec elle sans réellement y prêter attention.

Pour le meilleur comme pour le pire.

Souvenirs agréables, doux instants sucrés qui ressurgissent à la vue d’une photographie, d’un objet signifiant, au contact d’un tissu, d’un parfum connu. Souvenirs parfois étranger, avisé avec les yeux de cette petite fille qu’elle a été. Perception d’enfant, nostalgie de l’impossibilité du retour en arrière ; les instants, les gens, les choses trépassent.

Ouvrir les cartons poussiéreux, laisser s’en échapper les odeurs acres de moisissure et d’humidité synonyme du temps qui est passé et qui passe encore. En sortir de vieux clichés. Ancré dans le papier défraichi, les sourires, les expressions de ceux qui ont disparu ou vieilli. Ouvrages à la couverture brunis et aux feuilles jaunies parsemés de marques d’attention et de dédicaces multiples « A ton cher frère, 1886 ». Des écrits, des signatures, des visages : notre héritage. Tout ce qu’il nous reste.

Partage d’une passion avec celui qui lui a donné la vie. Elle le connait si peu, le découvre devant ce vieux bouquin épais illustré de photos qui lui semblent toutes aussi signifiantes les unes que les autres.
Dans ses yeux, le reflet de cette femme aux traits expressifs, il se rappelle, les sensations resurgissent. Reconnaissance de cet amour d’enfant pour cette femme de papier, nostalgie du petit garçon dans cette voix d’homme qui raconte.

Il divulgue son histoire : il se dévoile.

Nuage de poussière, « Les bons enfants ». Les écrits de la Comtesse de Ségur lui retombent entre les mains. Elle se souvient.
La bibliothèque Rose, ce petit ouvrage rouge, ses pages dorées, son odeur de vieux et ses illustrations noir et blanc. 1887, taché, ses petites mains potelés l’on ouvert après tant d’autres peut être, ses yeux innocents l’ont parcourus. C’est au contact de sa couverture fraiche, des enluminures dorées, et des paroles de Léonce, de Pierre ou encore de La Maman qu’elle a décidé un jour de lire tout les livres du monde. Ils se résumaient, à l’époque, a une douzaine de gros bouquins malodorants disposé sur les étagères miteuses d’une armoire en bois imposante.
Dieu que le monde s’est agrandit depuis. Elle retrouve malgré tout ce petit livre si symbolique au creux de ses mains aux doigts maintenant allongés et aux ongles vernis.

Le départ de tout ?

Lecture d’un poème. Poème de cette femme qui l’a enfanté. Il recèle les vestiges d’une incroyable sensibilité. Prédestiné à l’écriture elle lui offrira cet héritage ? Elle l’aura au moins pourvu de cette envie de recouvrir de belles lettres débordantes de sentiments, les pages blanches du livre de sa vie.

Nous avons tous étés, et nous sommes aujourd’hui ce qu’il reste de cette époque :

« Des tas de poussières plein de souvenirs fugaces en désordre »

" E x a c e r b a t i o n e r o t i q u e "

Quand une envie se mêle à une image, celle du corps aux contours voluptueux, qu’elle deviens désir et se noie dans les gouffres profonds de la chaleur, des odeurs, des mouvements brefs et puissants, l’esprit se sépare de l’enveloppe corporelle et la laisse voguer au rythme des pulsations des veines brûlantes et des respirations haletantes.

Le contact d’une peau lisse avec une main rugueuse enivre la silhouette légère, de la courbe des hanches au creux du dos, dans un frisson de plaisir, de douceur et de fermeté. Le passage des lèvres chaudes et d’une langue frêle et humide sur un torse tressaillant, le bruissement des draps froissé sous des gémissements à la pureté enfantine transporte la passion grandissante des traits qui se durcissent.

Deux corps nus aux pores transpirants de plaisir, halés par une sensualité vertueuse enlacent l’intimité de leur dessin dans une vague douce d’érotisme.
Les légères gouttes qui se meuvent sur ses tempes battantes et entre ses reins vigoureux et humides témoignent de leur ferveur.

Elle vibre sous le poids du corps fiévreux et tente en vain de retenir les cris qui crispent son visage.
Elle mord sa lèvre inférieure, resserre l’étau de ses mains sur les courbes gracieuses des hanches qui la traversent marquant de ses ongles un plaisir intense.

Un souffle chaud et douceâtre voguant sur sa nuque, la pilosité d’un visage à la mâchoire puissante contre cette joue lisse et sucrée, le rapport charnel de son poitrail avec le contour de ses seins rond et fermes :

- Tant de choses qui font vaciller l’esprit et réveille le corps avec tous les fantasmes qui le dominent . . . -

"Burlesque Dégringolade"

« Cendre de lune, petite bulle d'écume. Perdue dans le vent je brule et je m'enrhume »

A croire que c’est plus qu’un rhume qui s’est abattu sur mes contours. Petite bulle d’écume, certes, j’ai fini par le croire à force de l’entendre. Hélas, ce n’est plus dans les airs que je me pavane mais c’est derrière les vitres d’un métro imaginaire que je m’échoue. Plus que perdue la voila pommée.

Aussi fou que cela puisse paraitre, une envie me consume de part en part, plus qu’une envie c’est devenu ces derniers temps une nécessité ; un besoin. Oui, un besoin. Celui d’être assise sur les coussins décolorés d’un métro Parisien, à l’abri de toute lumière naturelle, perdue dans une dimension souterraine. Envie de ressentir ses courbatures désagréables qui nous rappellent à notre condition d’être périssable, les fameuses courbatures générées par ce séant si convoité duquel s’échappe des odeurs aux arrières gouts de poussière et de crasses diverses et avariés. Le front appuyé contre le plexi glace rayé et trouble, les lumières des nombreuses rames tentent de se frayer un chemin, elles défilent, comme tant d’images dans cet esprit.

Se laisser transporter, se laisser aller, ne plus être vraiment maître de sa destination. Le plaisir de suivre un chemin déjà tracé par des rails solides. Un moment de paix, de repos où il n’est plus nécessaire de songer au minutes ou aux heures qui s’écoulent, où il n’est plus essentiel de se demander ou l’on va. Besoin que l’instant se fige, qu’il n’y ait pas de terminus, aucun terminus.

Tout un programme qui en dit long sur mon état d’esprit actuel. LA FUITE
Bye bye le leit’ motiv, bonjour la cervelle brumeuse, l’indéniable fatigue et l’affable malaise quotidien. Impressionnant le changement d’état qui s’est opéré. Passage de l’affirmation d’une autonomie exacerbée, d’un besoin puissant d’indépendance, d’une rage de réussir, d’un surplus d’investissement à … rien. Et oui, RIEN. Aucune envie, si ce n’est celle de mon pauvre métro Parisien que tant d’autres maudissent à chaque seconde que fait naitre leur existence.

Trop de contradiction ma pauvre. TROP DE CONTRADICTION.

Dégout de la technologie, de toutes ces saloperies électroniques et informatiques qui riment avec pathétique et épileptique, dégout de la masse, de la mondialisation, de ce foutu capitalisme, besoin de vrai livres et de papiers rugueux, envie « d’harmonie avec la nature », (écrit, je trouve ça vraiment ridicule), désir de retour aux origines (inconnues je précise). Et la voila qui se jettent à pied joints dans son métro fait de ferraille, d’électronique et d’informatique, la voila qui fantasme sur la fourmilière du pays, sur la capitale frigide. Culte du paraitre, dévotion pour la « classe à la Parisienne ». Besoin de se faire transpercer de part et d’autre pour vibrer. La voilà qui distribue des tracts Quick. Passage des pieds nus aux souliers meurtriers. Tel un bout de cire, elle se fond dans le moule de la modernité, évolue avec elle (pas trop le choix hélas) et se laisse rejoindre par la superficialité actuelle. Plus aussi différente qu’avant, elle ne se sent plus exister. Evolution (ou régression) décadente à en faire une syncope’ sans plus tarder.
Trop influençable ? Peut être.

Action/Réaction. Il serait temps.

Pour être moderne, il faut être nouveau, non reproductible et capable de pérennité sans être jamais égalé. Difficile hein ? Surtout quand tu emprunte en permanence à ceux qui t’entourent.
Choisit.
J’ai pas envie, comme à l’accoutumé.
Légère impression de tourner en rond. J’en étais au métro, à la modernité… A oui, j’oubliais,

« Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu'on me tienne la main... »

Je suis une pute de la modernité, sans fond, avec quelques formes. Juste le style et un cerveau vide Je racole un soutient inexistant. CRIME
Envie de retrouver mon esprit, envie de me cultiver. Et de leur chier à la gueule.
Quand l’envie doit se concrétiser…

"Ambitions nouvelles. . ."

Incipit de mon exposition.
Griffonnages, reflections belliqueuses, sentiments personnels.
Un langage qui m'est propre.

Je déclare le "e-receuil" ouvert !