16 novembre 2007

"Burlesque Dégringolade"

« Cendre de lune, petite bulle d'écume. Perdue dans le vent je brule et je m'enrhume »

A croire que c’est plus qu’un rhume qui s’est abattu sur mes contours. Petite bulle d’écume, certes, j’ai fini par le croire à force de l’entendre. Hélas, ce n’est plus dans les airs que je me pavane mais c’est derrière les vitres d’un métro imaginaire que je m’échoue. Plus que perdue la voila pommée.

Aussi fou que cela puisse paraitre, une envie me consume de part en part, plus qu’une envie c’est devenu ces derniers temps une nécessité ; un besoin. Oui, un besoin. Celui d’être assise sur les coussins décolorés d’un métro Parisien, à l’abri de toute lumière naturelle, perdue dans une dimension souterraine. Envie de ressentir ses courbatures désagréables qui nous rappellent à notre condition d’être périssable, les fameuses courbatures générées par ce séant si convoité duquel s’échappe des odeurs aux arrières gouts de poussière et de crasses diverses et avariés. Le front appuyé contre le plexi glace rayé et trouble, les lumières des nombreuses rames tentent de se frayer un chemin, elles défilent, comme tant d’images dans cet esprit.

Se laisser transporter, se laisser aller, ne plus être vraiment maître de sa destination. Le plaisir de suivre un chemin déjà tracé par des rails solides. Un moment de paix, de repos où il n’est plus nécessaire de songer au minutes ou aux heures qui s’écoulent, où il n’est plus essentiel de se demander ou l’on va. Besoin que l’instant se fige, qu’il n’y ait pas de terminus, aucun terminus.

Tout un programme qui en dit long sur mon état d’esprit actuel. LA FUITE
Bye bye le leit’ motiv, bonjour la cervelle brumeuse, l’indéniable fatigue et l’affable malaise quotidien. Impressionnant le changement d’état qui s’est opéré. Passage de l’affirmation d’une autonomie exacerbée, d’un besoin puissant d’indépendance, d’une rage de réussir, d’un surplus d’investissement à … rien. Et oui, RIEN. Aucune envie, si ce n’est celle de mon pauvre métro Parisien que tant d’autres maudissent à chaque seconde que fait naitre leur existence.

Trop de contradiction ma pauvre. TROP DE CONTRADICTION.

Dégout de la technologie, de toutes ces saloperies électroniques et informatiques qui riment avec pathétique et épileptique, dégout de la masse, de la mondialisation, de ce foutu capitalisme, besoin de vrai livres et de papiers rugueux, envie « d’harmonie avec la nature », (écrit, je trouve ça vraiment ridicule), désir de retour aux origines (inconnues je précise). Et la voila qui se jettent à pied joints dans son métro fait de ferraille, d’électronique et d’informatique, la voila qui fantasme sur la fourmilière du pays, sur la capitale frigide. Culte du paraitre, dévotion pour la « classe à la Parisienne ». Besoin de se faire transpercer de part et d’autre pour vibrer. La voilà qui distribue des tracts Quick. Passage des pieds nus aux souliers meurtriers. Tel un bout de cire, elle se fond dans le moule de la modernité, évolue avec elle (pas trop le choix hélas) et se laisse rejoindre par la superficialité actuelle. Plus aussi différente qu’avant, elle ne se sent plus exister. Evolution (ou régression) décadente à en faire une syncope’ sans plus tarder.
Trop influençable ? Peut être.

Action/Réaction. Il serait temps.

Pour être moderne, il faut être nouveau, non reproductible et capable de pérennité sans être jamais égalé. Difficile hein ? Surtout quand tu emprunte en permanence à ceux qui t’entourent.
Choisit.
J’ai pas envie, comme à l’accoutumé.
Légère impression de tourner en rond. J’en étais au métro, à la modernité… A oui, j’oubliais,

« Je je, suis libertine
Je suis une catin
Je je, suis si fragile
Qu'on me tienne la main... »

Je suis une pute de la modernité, sans fond, avec quelques formes. Juste le style et un cerveau vide Je racole un soutient inexistant. CRIME
Envie de retrouver mon esprit, envie de me cultiver. Et de leur chier à la gueule.
Quand l’envie doit se concrétiser…

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