17 novembre 2007

Université : Lieu de culture et de siestes répétées . . .

Regain de motivation? Et bien non ! Raté.

Elle pensait reconquérir sa vie "d'étudiante modèle" à coup de Dynamique de Groupe, Communication par la Parole, Modernité dans l'Achitecture et le Design au XXème siècle ou encore Atelier d'Ecriture Journalistique.
Mais, il y a toujours un mais, les yeux se ferment, le cerveau ne suit plus et les lettres qui se dessinent sur son papier Clairefontaine (PUB) se font de moins en moins rondes et dévient rapidement sur les lignes alentours. Il ne manquerai plus qu'un ronflement bestial pour mettre un point d'orgue à cette scène quotidienne.

Que dire pour ma défense, nous n'avons qu'une seule jeunesse? Profitons en!

Hélas, je ne profite pas de ce dont je voudrai profiter.
Ô université, "univers qu'il faudrai citer" comme lieu de culture arborescente et de decouvertes fructueuses.

En ce qui me concerne je ne me cultive plus, ça entre par une oreille ( quand ça rentre) et ça ressort par l'autre.
C'est ennuyeux, j'aimerai tellement pouvoir affirmer à mon tour que

" je ne suis peut être pas très intelligente, mais [que] j'ai beaucoup de "cultivation" "

Ca attendra encore un peu, à moins que je ne decide de prendre les choses en mains.
Il faudrait pour cela que mes synapses cesse d'envoyer des messages subliminaux affublés de "dormir, oreiller, couette"...

Mais passons...

Petit extrait de mes ébats amoureux avec les études supérieures :




Amphithéâtre Emile Gasquet, double porte massive aux tons verdâtres arborant un écritaux signifiant, et surtout très tentant : SORTIE.

Mon esprit s'est déjà frayé un chemin par l'encoignure rectangulaire. Ouverte sur un couloir grisâtre à la sobriété glaciale, elle laisse transparaitre de temps à autre certains spécimens de cette espèce si étendue : l'étudiant errant.

11eme rangée, avachie sur la longitudinale et fine tablette aux ornementations originales; expressions anarchiques, apologie de l'alcool et de la baise, groupes musicaux en tous genres. . . emplacement 141, débat axé sur la distinction des taches masculines et féminines, effrayant mais bien ancré, mon cher chevelu à barbe rousse m'explique.

Bruits de fond ; j'entends mais je n'écoute pas. Des sons au rythme abrutissant et aux intonations tout droit venues de la botte de la méditerranée s'échappent des modestes enceintes noires postées aux quatre coins de la pièce. Sonorités apaisantes ; la voix grave de mon penseur chevelu raisonne. Froissement de feuilles, cliquetis de stylos, mécanismes grinçants des sièges inconfortables : atmosphère agréable.

Parmi les murmures et rires étouffés (ou pas) l'ennui fait son apparition sous ses formes les plus représentatives ; bâillements à s'en décrocher les mâchoires, massages vigoureux des tempes, frottements nerveux et répétés des globes oculaires...

L'amphithéâtre se vide petit à petit, gémissement des sièges en bois, ballerines, talons aiguille... Nous, nous sommes là, accompagnés de notre surplus utilitaire, la plume à la main ou les doigts sur le clavier. L'attention s'est dissipée jusqu'a disparition totale.
"Il faut écouter!" Je le sais, et pourtant, je ne parviens qu'à entendre, ce qui finalement me contente parfaitement.

L'amphithéâtre est presque vide, les enceintes muettes, et "le chevelu" entame une conversation virtuelle avec son capricieux outil de travail.
L'Italienne essuie à l'aide d'un mouchoir le tableau blanc parsemé d'annotations rougeâtres parfaitement illisibles.
Prise débranchée, il n'y a plus personne dans l'amphithéâtre, juste nous deux allant vaquer a d'autres occupations.

Direction tant attendue : la sortie.
Etudiants errants que nous sommes, nous allons maintenant nous fondre dans la masse des déambulateurs du couloir...

Point

Et ce fut fait...

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