16 décembre 2007

Echappés nocturnes d'une nuit laissée pour compte.

Elle a tiré un trait au gras crayon noir, délimité le contour de ses prunelles mouillées et observé sont reflet fuyant dans ce miroir banal.
Vision brouillée, regard vidé.
Fatalité

Elle à rayé les jours passés ici, les uns après les autres. Et pourtant, ils subsistent, dans sa mémoire comme dans son corps, ses envies et ses illusions.

Elle en a tracé des traits, bravé des rues, laissé echapper des mots puérils et des larmes indiscrètes.

La nostalgie est une vipère et mon ambition un venin dégénérant.
L'une se contruit en engloutissant l'autre.

Tirée jusqu'a sa blancheur la plus pure, la nuit est morte derrière le double vitrage embué.
L'arbre dénudé a dansé une valse funèbre avec le vent froid d'une aube naissante et les lumières se sont allumées puis éteintes dans les appartements alentours.
Passive, perdue dans ses ambitions déchues, elle a traversé les minutes qui la séparaient du départ.

Le front appuyé contre le pléxi ; sentiment étrange.
Heureux malheurs, mélancolie jouissive : le décor exterieur ne symbolise en rien le lieu, et pourtant, cette ambiance...
Quand reviendra t'elle s'exiler dans cet univers original, ce microcosme porteur.
Construit de toute pièce, peut être. Mais bien là, c'est certain.

"Le vie est un mauvais quart d'heure composé de moments exquis"
Le mauvais quart d'heure s'éternise et les obligations l'arrachent aux moments dits exquis qu'elle a d'ailleurs du mal à inscrire au pluriel.
Les obligations : foutues obligations qui détruisent chaque parcelle en fin de jachère, chaque centimètre de terre rafraichie prête à recevoir la graine constructive.

Le coeur débordant de sanglots, elle n'a pas su faire taire les yeux.
Une larme, une seule larme pleine de toutes ces douloureuses réponses s'est frayé un chemin sur la peau de sa joue fardée.

Je ne sais plus l'écrire, je n'ai jamais su le dire. . .

Réfugiée à la recherche d'un asile, asile politique, asile social, asile fantasmatique... asile sensationnel, asile spirituel, asile sans définition, elle calme sa peine.

Le "come back" a su se faire plus doux, ou moins brusque. Un manque en a nourrit un autre et les retrouvailles ont attendries un retour à la réalité trop violent.

Les fantômes de son futur la hante.
Mort né, je porte son deuil et le porterai jusqu'a ce qu'expiation s'en suive.

Les mots reviendrons. L'ambition aussi.

Peut-être.

Il me reste de ce séjour, une bosse et des clichés, que j'espère prometteurs, à devellopper.

POINT

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